2e édition revue et ajoutée par Mekacher Salah, secrétaire du PC de la wilaya III historique.
Sur des centaines de pages, l´auteur Salah Mekacher propose aux lecteurs plusieurs noms de lieux de la région et des noms de personnes qui ont contribué à faire son histoire. Cela sans oublier les photos souvent inédites qui agrémentent l´ouvrage.
Aussi, le livre de Salah Mekacher est scindé en plusieurs chapitres. L´auteur part d´abord à la découverte de la région de Tizi Ouzou, puis bifurque vers des sujets historiques inhérents à la conquête française pour aboutir au chapitre titré «Réveil et les éveilleurs» et où il est question du réveil culturel et de la vie politique, du réveil économique et social et enfin de la renaissance.
La troisième partie est réservée à la guerre d´indépendance et le lecteur ne se lassera sans doute point en revenant sur les premiers jours de la Guerre d´Algérie ou encore en parcourant les pages intitulées: «La cité dans la tourmente», «La ville plaque tournante», «L´artificier de la Wilaya III» et enfin «Les disparus». Le livre de Salah Mekacher propose aussi au lecteur des documents fort précieux comme la liste nominative des chouhada de la Wilaya III et qui sont au nombre de 138.
L´un des passages les plus passionnants du livre de Salah Mekacher est sans doute celui réservé aux premiers jours de la guerre d´indépendance tels que vécus dans la ville de Tizi Ouzou.
L´auteur rappelle qu´au lendemain du 1er Novembre 1954, l'explosion a surpris tout le monde à Tizi Ouzou comme ailleurs dans le reste du pays, y compris les partis politiques, «occupés qu´ils étaient dans leurs surenchères, se disputant les places vacantes offertes par l´administration coloniale, méprisante et paternaliste».
Salah Mekacher souligne, dans son livre, que le scoutisme et le sport, deux espaces libres et légaux, furent occupés par la jeunesse de Tizi Ouzou: «Elle s´y engouffrera en masse. Le scoutisme était représenté par les SMA, Scouts musulmans algériens et leur groupe El Hilal. Leurs activités étaient tolérées par l´administration locale mais admirées par la population qui s´extasiait à chacune de leurs représentations.
En ce qui concerne le sport, le 2e club sportif de la ville, la JSK, rival de l´OTO, exprima ouvertement ses intentions de se battre et de gagner et il draina dans son aventure des foules immenses...», ajoute l´auteur et ancien maquisard en poursuivant sa narration sur l´apport de toutes les parties concernées dans le combat pour la libération de la patrie du joug colonial. Salah Mekacher revient aussi sur les rumeurs ayant surgi au début de la guerre puis le boycott massif: boycott de l´administration française, du fisc, des impôts, des amendes, des cotisations, des tribunaux avec l´abandon des procès et des actions en justice, boycott de la consommation des boissons alcoolisées et du tabac, refus de collaborer avec l´administration française, etc.
Après ce bref prélude, l´auteur poursuit son témoignage d´une vivacité extrême dans des sous-chapitres portant pour intitulés: «La guerre totale», «Dans le combat libérateur à Tizi Ouzou», «La jeunesse à l´avant-garde», «L´année de la grève des étudiants», «L´affaire Pruvost»... C´est un récit-témoignage d´une importance capitale que celui qu´offre Salah Mekacher au lecteur algérien. Et la jeunesse aura tout intérêt à lire ce genre de livres pour savoir que le Prix de la liberté de l´Algérie coûta très cher.